samedi 22 janvier 2011


Culture et traditions Nord-Pas-de-Calais

Braderies

S'il y a une chose qui « signe » l'identité du Nord, c'est bien les braderies. Rendez-vous incontournable de la vie sociale et économique, de leurs origines à nos jours, elles sont toujours aussi vivaces. On en trouve la liste dans tous les journaux locaux.

Petite histoire des braderies

Tout ça parce qu'au Moyen Âge (enfin, c'est ce que raconte la tradition orale), la domesticité avait obtenu l'autorisation, une fois l'an, de vendre les vieux vêtements et autres objets usagés de leurs maîtres. À l'époque, cette braderie s'appelait la « franche foire », car ni l'État ni la commune n'imposaient la recette ou le droit de place.
Les braderies prirent de l'ampleur au fil des siècles. Aujourd'hui, celle de Lille connaît un succès qui étonne. Les sociologues parlent du « besoin de se retrouver ensemble », dans un monde où les rapports sociaux passent de plus en plus par les machines (portables, Internet, TV...). 

La plus grande, cellle de Lille 

Le premier week-end de septembre, c'est LA plus grande braderie aux puces d'Europe et un grand moment du folklore festif du Nord. Plus de 15 000 vendeurs. 2 millions de visiteurs. On y trouve de tout.

Estaminets

À l'origine, c'était là qu'on trouvait « le boire et la fille ». Dans les villes et les bourgs ouvriers, l'estaminet était plutôt la chapelle de gauche.
Estaminet, lieu de mémoire. Les combats de coqs sont interdits et la fumée du tabac n'est plus écologiquement correcte. Mais si vous cherchez bien quelque part le long de la frontière ou le long d'un canal, vous découvrirez peut-être l'un des derniers.
Un certain renouveau
Les « vrais » estaminets ont presque tous disparu. S'il en demeure quelques-uns en Flandre, c'est surtout en ville qu'on les a redécouverts. Lille réapprend les tables à touche-touche, les univers confinés et les murs couverts de vieilleries. À part que là, les vieilleries proviennent de la brocante ou de chez l'antiquaire et non plus du grenier de grand-mère. Ainsi voit-on éclore, au cœur du vieux Lille et même ailleurs, quelques établissements qui cherchent dans cette direction.

Géants

Les origines 

Ils sont apparus durant l'occupation dite espagnole. Il est possible que les Espagnols importèrent la tradition de fabrication des géants portés en osier qu'on trouvait déjà en Espagne.
À la différence de nombre de mannequins, les géants ne sont pas brûlés mais font l'objet d'une profonde vénération populaire. Si le beffroi symbolise la puissance des communes, le géant représente en effet l'âme du peuple, joyeux.
Il en naît de nouveaux chaque année, qui représentent un héros local, un animal fabuleux, un fondateur de la cité ou un métier caractéristique : marin-pêcheur, mineur, dentellière, gouailleur de talent, métallo...

Fêtes traditionnelles

Carnavals

La fête ici est la première de ces soupapes. Il ne faut pas chercher plus loin la force, la chaleur et les excès des cavalcades médiévales et des carnavals d'aujourd'hui. Autrefois, la fête ici était une parenthèse de droit au péché, une trêve dans le devoir de souffrance.
On pense que les fêtes médiévales sont à l'origine des carnavals du Nord d'aujourd'hui. Quelques indices : on jette toujours quelque chose à la foule, une foule déguisée ; on porte toujours quelque chose en procession. Aujourd'hui, dans les villes du Nord, le carnaval est devenu incontournable.
Ça se passe là-bas dans les temps d'avant carême, au temps où les terres et le mardi sont gras, au temps du droit à la viande, de l'aval à la carne (d'où « carnaval »).
Et partout dans le Nord, par ces temps de fête, sortent les géants, des personnages de carton-pâte, peints dans des couleurs vives où dominent le plus souvent le rouge feu et les jaunes allumés, et armés d'une structure d'osier.

Ducasses 

La ducasse, c'est la fête patronale du bourg ou du quartier dans le Nord-Pas-de-Calais. Ducasse, contraction du mot dédicace (on dédicace ce jour au saint de la paroisse). Tout ça un peu laïcisé aujourd'hui. La ducasse du Nord, c'est la kermesse flamande, c'est le pardon breton.

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