jeudi 10 février 2011

Ultimes remerciments

Coucou tout le monde, et bien voilà la partie blog du TNLA touche à sa fin ce vendredi  et c'est non sans émotions pour l'ensemble du groupe. La création du blog et l'alimentation par différents articles liés à l'agriculture et à la vie locale en Avesnois était un réel plaisir pour nous tous. Nous souhaitons bien sur remercier l'ensemble de l'équipe encadrante mais, plus particulièrement Aude pour son implication et ses conseils dans la tenue du blog. A très bientôt et bonne chance à tous les autres concurrents du TNLA, rendez-vous la semaine prochaine pour enfin se rencontrer.

Visite de l'ADARTH

Salut tout le monde, suite et fin de notre semaine à thème sur le lait avec la visite de l'ADARTH. Créée en 1994, l’Association de Développement Agricole et Rural de la Thiérache-Hainaut (ADARTH) a pour but d’organiser et de promouvoir le développement agricole dans l’Avesnois , de mener et d’encourager toutes actions concourant à ce développement et au maintien d’un tissu rural vivant et dense.
Ses champs d’intervention sont très diversifiés et concernent principalement :
  • Des actions techniques, portant notamment sur la culture de l’herbe
  • L’animation du territoire
  • Des actions de communication et de formation
Présidée par Philippe Cartieaux, l’association compte aujourd’hui deux salariés : un animateur et un technicien. Elle se compose de deux collèges : un collège d’organismes agricoles et un collège d’agriculteurs adhérant à titre individuel. Dans le Nord, près de 60% de la surface toujours en herbe (STH) se situe dans l’Avesnois. L’ADARTH cherche donc à promouvoir plus particulièrement cette culture qui allie équilibre, environnement et économie. Depuis octobre 2004 l’ADARTH mène un programme spécifique à l’herbe : « Promouvoir la culture de l’herbe en Avesnois ».Ce programme est réalisé en partenariat avec la Chambre d’Agriculture et le Parc Naturel Régional de l’Avesnois, il est subventionné par les fonds européen Objectifs 1 (2004-2006). Depuis cette démarche a fait son chemin, cette thématique est maintenant soutenue par le Pays Sambre Avesnois. Tous les deux ans l’ADARTH organise une journée pour les professionnels agricoles autour des innovations récentes en matière de culture de l’herbe. Afin de communiquer sur la culture de l’herbe auprès des agriculteurs, l’ADARTH, la Chambre d’Agriculture et le Parc Naturel régional de l’Avesnois publient deux fois par an un cahier de l’herbe. Chaque cahier se consacre à une thématique particulière liée à l’herbe ; la fertilisation azotée, la fertilisation phospho-potassique, le compostage, l’aménagement du parcellaire… Nous tenons à remercier l'ADARTH pour le temps passé à nous exposer l'importance de l'herbe dans l'Avesnois et se qu'elle peut apporter dans une exploitation agricole.


mercredi 9 février 2011

Visite de CANELIA Petit Fayt

Bonjour tout le monde. Poursuivant notre semaine à thème sur le lait, nous nous sommes rendus ce mercredi  à CANELIA Petit Fayt. CANELIA est une société né du rassemblement de la coopérative laitière  UCANEL et du groupe Lactalis en 1997. UCANEL, actionnaire minoritaire gère le ramassage du lait de plus de 1000 fermes étalées sur les trois départements du Nord, de l'Aisne et des Ardennes. Le groupe Lactalis est une société présente sur le marché mondial qui transforme environ 9.3 milliards de litres de lait dont 58% sur le sol français.  Une fois collecté, le lait est réceptionné à Petit Fayt dans le département du Nord. Après les analyses effectuées sur chaque citerne (antibiotique et test alcool), le lait cru est expédié vers l'atelier REP où il est standardisé par écrémage et pasteurisé avant d'être stocké en vrac. Le lait pasteurisé est ensuite envoyé vers l'atelier UHT où il subit un traitement thermique de 142°C durant 2 secondes avant d'être mis en bouteille et expédié vers les plates formes du groupe. CANELIA possède également une autre activité dans le traitement des crèmes en qualité d'usine excédentaire. Les crèmes proviennent principalement du territoire français mais est également issue de la standardisation du lait et de l'ensemble des usines du groupe présentes dans la communauté européenne. La matière grasse suit un cheminement parallèle à celle du lait. Les crèmes sont réceptionnées par citernes puis envoyées vers l'atelier REP afin d'être sur-concentrées (écrémage des crèmes) et traitées thermiquement puis, stockées en vrac à 8°C. Après une période de maturation et de cristallisation de la matière grasse, les crèmes sont envoyées vers l'atelier beurrerie où elles passent par un butyrateur puis, conditionnés en 10 ou 25kg les cubes sont expédiés vers les pâtisseries et autres sites industriels. L'usine fabrique également de l'huile pure à 99% à partir du beurre par le procédé MGLA puis, conditionné en fût de 100kg et expédiés vers les pays asiatiques. Nous remercions le groupe Lactalis de nous avoir accueillit aussi chaleureusement sur leur site de Petit Fayt et, plus particulièrement mademoiselle Kapp pour son information précise sur l'activité de l'entreprise.



mardi 8 février 2011

Visite de la ferme du pont des loups

Bonjour à toutes et à tous, nous entamons depuis hier notre deuxième semaine à thème axée sur le lait et ses dérivés. Ces semaines à thème nous proposent non seulement une approche globale de la production laitière régionale mais aussi, l'éventail de débouchés qu'offre la filière. C'est dans cet esprit et sous un ciel bleu comme les magnifiques yeux de Aude, notre jolie formatrice que nous nous sommes rendus cet après midi à la ferme du pont des loups chez monsieur et madame Gravez. GAEC de quatre associés, la ferme du ponts des loups est une exploitation de polyculture élevage possédant un cheptel de 145 vaches laitières de race prim holstein, pour une référence de 1300000 litres sur une surface de 240 hectares. La surface se divise en 80 hectares de blé, 25 de colza, 55 de maïs et 80 en prairies. Installés depuis 1969, monsieur et madame Gravez choisissent la voie de la diversification et la création d'un atelier de transformation en fromages. En 1993, ils créent le GAEC avec leur premier fils et lancent les premières fabrications de Maroilles qu'ils affinent dans les caves naturelles de l'exploitation. En 1999, le GAEC s'agrandit avec l'arrivée du deuxième fils et la création d'un atelier de transformation aux normes européennes.
  

Aujourd'hui, l'exploitation transforme 800000 litres de lait en fromages AOC Maroilles et dérivés qu'ils commercialisent en vente directe, dans différentes crémeries, chez plusieurs affineurs et par deux grossistes qui étalent les ventes jusque Rungis. Dans un souci de respect du terroir, la ferme du pont des loups ne transforme qu'en lait cru et n'utilisent que des méthodes de production traditionnelles. La visite s'est terminée par une séance dégustation qui fut, pour certains l'occasion du goûter de 4H. L'ensemble du groupe tient à remercier la ferme du pont des loups pour leur chaleureux accueil et leur visite plus qu'intéressante.

lundi 7 février 2011

petit mot d'encouragement

bonjour à tous, je souhaite féliciter le groupe pour leurs efforts réalisés jusqu'à présent et j'espére que votre motivation sera à la hauteur de l'évènement! bonne ******

dimanche 6 février 2011

Remerciements...

Je souhaite vous remercier très sincèrement de ce petit mot que vous m'avez publié.
Je suis énormément touché par ce geste d'affection que vous m'avez si gentillement offert, je mis attendé vraiment pas et je suis vraiment touché.
Sachez que j'ai passé une excellente soirée chez el padré et ma maman, j'ai fêté sa comme il se devait... ^^ et la je suis bien gentillement rentré dans le ch'nord... =D

Mon petit groupe (Maxou, Papy, Mister G.P., Dj Mat', Mich, Dupont, Marion, ...) , et toutes les personnes qui ont pensés a moi, je vous remercies énormément et je vous aimes très très fort !!!!

Gros bisous a tous et encore merci ....
    La petite Karine

samedi 5 février 2011

Une journée très spéciale pour le groupe...

Bonjour à toutes et à tous, aujourd'hui samedi 5 février est une journée très spéciale pour l'ensemble de l'équipe. En effet la jolie Karine fête ses 19 ans. Étant expatriée de l'Eure et Loire, mademoiselle est partie célébrer l'événement chez Papa et Maman. Nous profitons donc du blog pour lui envoyer un sympathique petit message qu'elle pourra lire de la casa d'el Padre. De l'ensemble de l'équipe, de l'école, de chaque lecteur du blog, de la France agricole et, ne soyons pas minimaliste si la terre entière te connaissait elle se joindrait à nous pour te souhaiter un très joyeux et agréable anniversaire. Profites bien du weekend pour le fêter, mais ça on te fait entièrement confiance. Reviens nous vite, gros bisous et à bientôt...on t'aime très fort

il a l'air très bon mais karine, arrêtes de lécher l'écran...

vendredi 4 février 2011

Présentation de l'exploitation de Geoffrey

Bonjour à tous, je m'appelle Geoffrey Reghem et je vais à mon tour présenter mon exploitation de stage. Je suis actuellement en BPREA au lycée agricole de Le Quesnoy en formation par alternance. J'effectue mon stage au GAEC Duriez situé à Maurois dans le département du Nord prés de Le Cateau. C'est un  GAEC de deux associés possédant un troupeau de 100 vaches laitières en race prim'holstein avec une référence de 920000 litres de lait livrés à la société Candia Awoingt. Le GAEC exploite une surface de 180 hectares divisés en 57 hectares de blé, 14 hectares de colza, 4 hectares d'escourgeon, 4 hectares de luzerne, 31 hectares de maïs ensilage, 4 hectares de maïs grain, 8 hectares de pommes de terre fécule et le reste en prairies permanentes. Je suis très heureux de participer au salon et compte bien faire le tour gastronomique des tables régionales.



La fête du lait de Le Quesnoy

Durant le second weekend de septembre, le Quesnoy se met au vert pour accueillir la Fête du Lait. Cette manifestation Grand Public devenue incontournable dans la cité des chênes, est organisée depuis de nombreuses années par le Parc naturel régional de l'avesnois afin de promouvoir la filière laitière et le territoire de l'Avesnois. A cette occasion a lieu le samedi un concours départemental de races de vaches laitières réservé aux professionnels agricoles et aux éleveurs. La fête du lait, ou fête du Parc, comme aiment à le dire Paul Raoult, maire de Le Quesnoy et président du Parc naturel régional de l'Avesnois (PNRA) existe depuis 21 ans et, est devenue une date incontournable dans le calendrier quercitain. Un marché du terroir est présent, avec 70 producteurs et artisans. Parmi les incontournables, compte le challenge qualité organisé avec le concours de la Maison de l'élevage et le contrôle laitier. Là, 60-70 Prim'Holstein, 30-35 Flamandes et 30-35 Bleues du Nord sont en compétition le samedi. Ce challenge existe depuis 17 ans et est apprécié des producteurs car il est vu comme une récompense du travail de toute une année.Enfin, un village du lait est bien entendu présent, avec chaque année, la mise à l'honneur d'un produit du terroir.

                       

jeudi 3 février 2011

Festival "Les nuits secrétes"

Bonjour à toutes et à tous, pour sortir du cadre agricole et environnemental de ce blog et pour vous montrer qu'il fait bon vivre en Avesnois même pour les plus jeunes, nous vous présentons un des plus renommé festival du Nord : Les nuits secrètes". Situé à Aulnoye- Aymeries, le festival a été créé, en 2002, sous le nom initial des Estivales avant d’être rebaptisé Les Nuits secrètes en 2003. L’audience du festival n’a cessé de s’accroître depuis sa création, franchissant pour la première fois, en 2007, le cap des 50 000 spectateurs pour 3 jours de programmation. Les Nuits secrètes se distinguent principalement par leurs parcours secrets, offrant au spectateur la possibilité de s’immerger aléatoirement et de manière intimiste dans l’univers d’un artiste. Le festival  est devenu l'un des événements incontournables de l'été. Plusieurs ambiances vous attendent : la Grande Scène, en plein air et d'accès gratuit, sa programmation exceptionnelle et internationale facilite les rencontres et les croisements des publics; le Jardin quant à lui, promet des moments singuliers de confidence et d’explosion. Enfin, osez les Parcours Secrets. Alors que vous embarquerez dans des bus, des artistes aux univers originaux vous feront vivre des émotions subtiles et rares dans des lieux complètement atypiques.

mardi 1 février 2011

L'exploitation de stage d'Adrien

Bonjour Paris, nous continuons aujourd'hui la présentation des exploitations de stage de chaque membre de l'équipe. Je m'appelle Adrien, j'ai 18 ans et suis originaire de Barzy en Thiérache dans le département de l'Aisne.Depuis le mois de septembre, j'effectue une formation BPREA sur deux ans au lycée agricole de Le Quesnoy et espère une installation dans un futur proche. Afin de procéder à une approche plus professionnelle de la formation, j'ai choisi de l'effectuer en alternance sur une exploitation polyculture élevage. Cette exploitation est le GAEC Moreau situé à Prisches en plein cœur de l'Avesnois. GAEC de trois associés, l'entreprise gère un troupeau de 185 vaches laitières pour une référence de 1170000 litres de lait livrée au GIE LAITNAA. Le GAEC possède également une trentaine de bœufs élevés à l'herbe et environ 90 vaches allaitantes pour un total de 487 bêtes. Coté cultures, le GAEC exploite 205 hectares répartis en 95 hectares de prairies, 50 hectares de maïs, 10 hectares d'escourgeon et 50 de blé. Suite à cette succincte présentation , je vous invite à venir me rencontrer lors du salon afin de vous faire partager avec plaisir mon intarissable passion pour l'élevage.

samedi 29 janvier 2011

Musée du verre de Sars- Poteries

Bonjour à toutes et à tous, pour continuer avec nos pages culture en Avesnois, nous allons vous présenter aujourd'hui le Musée du verre de Sars-Poteries. L'origine du verre à Sars-Poteries Riche d'un sous-sol argileux et siliceux qui a suscité un passé potier, particulièrement au XVIIe et au XIIIe siècle, Sars-Poteries fut durant le XIXe siècle une capitale industrielle du verre creux, avec deux verreries qui produisait de la gobleterie entre 1802 et 1937. Au plus fort de leur activité, elles employaient plus de 800 ouvriers. Reste de cette période les "bousillés", des objets en verre réalisaient par les ouvriers durant leur temps de pause et pour eux-mêmes. La naissance du musée du verre Installé dans l'ancienne demeure du patron des verreries, le musée voit le jour en 1967 avec une première exposition dédiée aux "bousillés" mise en place par Louis Mériaux. Quinze ans plus tard, alors qu'à Paris, le Musée des Arts Décoratifs présente l'exposition "New Glass" du musée de Corning (USA), Louis Mériaux organise le premier symposium International du Verre Contemporain en France (1982). Cette manifestation permet alors de confronter les réflexions d'artistes internationaux comme Howard Ben Tre (USA), Ales Vasicek (CZ) ou encore Josef Tomecko (SK). Les oeuvres réalisées ou apportées à Sars-Poteries à l'occasion de ce Symposium constituent ainsi le premier ensemble de la collection de verre contemporain qui n'a céssé de grandir depuis. La départementalisation du musée apporte depuis 1994 les moyens nécessaires pour enrichir cette collection par une politique d'acquisition et permettre au musée de devenir un lieu d'échanges, de rencontres et de découverte du verre artistique contemporain pour tout un chacun.

 Le musée-atelier départemental du Verre possède la plus importante collection publique en France, d'œuvres contemporaines en verre. Elle rassemble une centaine d'artistes internationaux représentés par plus de 550 sculptures. Y sont exposées la plupart des grandes figures de la sphère contemporaine en verre artistique comme Stanislav Libensky (CZ), Gizela Sabokova (CZ), Antoine et Etienne Leperlier (F), Howard Ben Tre (USA), Toots Zynsky (USA), Keiko Mukaide (GB) ou encore Silvia Levenson (IT)



vendredi 28 janvier 2011

Visite du laboratoire U.R.I.A.N.E

Dans le cadre de notre semaine à thème liée au lait, nous nous sommes rendus au laboratoire URIANE situé à La Capelle dans l'Aisnes. Laboratoire interprofessionnel, URIANE réalise principalement  des analyses en vue du paiement du lait aux producteurs.  Les analyses essentielles effectuées à La Capelle sont le dosage de matière grasse et protéique du lait, le comptage cellulaire et la détection de laits mouillés. Le laboratoire effectue également des analyses dans le cadre du contrôle laitier et, réalise les analyses chimiques et bactériologiques en partenariat avec la direction des services vétérinaires. Situé à la limite de l'Avesnois, le laboratoire URIANE couvre une large zone d'action qui s'étend sur les départements de l'Aisne, des Ardennes, de l'Aube, du Loiret, de la Marne, de la Meuse, du Nord, de la Seine et Marne et de l'Yonne. Afin d'optimiser le ramassage des échantillons et la réalisation des analyses dans les plus brefs délais, les prélèvements sont réalisés par les chauffeurs laitiers et centralisés dans les laiteries puis, collectés par URIANE. Nous tenons à remercier madame Coupez, responsable qualité chez URIANE pour l'accueil sympathique et la visite pertinente des installations ainsi que madame Bossu, formatrice à Le Quesnoy pour l'idée même et l'intérêt de cette visite.

jeudi 27 janvier 2011

mercredi 26 janvier 2011

L'écomusée de l'Avesnois

Toujours plus loin, toujours plus haut, passer de l'agriculture à la culture, il n'y a qu'un vertigineux pas. Bonjour à toutes et à tous, nous vous proposons aujourd'hui d'ouvrir une nouvelle fois les portes de la culture avesnoise avec l'écomusée de Fourmies, témoignage d'une longue activité industrielle. Région rurale à l’identité forte, l’Avesnois connaît au 19ème siècle un développement industriel dans deux bassins très localisés : la vallée de la Sambre pour l’industrie lourde (métallurgie et sidérurgie) et le sud de l’arrondissement. C’est sur ce territoire que vont se développer à partir de 1850 les industries textile et verrière. Leur essor lié à l’évolution des techniques et des moyens de communication, va conditionner la vie de toute une population durant plus d’un siècle. Les crises économiques et sociales successives – dont celles de la fin du 19ème siècle qui conduiront aux événements tragiques du 1er mai 1891 et les conflits mondiaux aboutissent à la disparition quasi-totale de ces activités dans les années 1970. Dans la même décennie, l’agriculture connaît une grave crise. La mise en place des quotas laitiers en particulier va entraîner des conséquences socio-économiques et territoriales importantes. Les herbagers, contraints de trouver des palliatifs à la baisse de leur production laitière, vont entamer une politique de cultures céréalières. Le bocage est en péril, les haies disparaissent peu à peu, le paysage se transforme. C’est dans ce contexte de crise économique, agricole et sociale que va émerger l’écomusée. La naissance de l’écomusée de l’avesnois résulte de la volonté de Pierre Camusat, alors directeur du Centre de Formation Textile de Fourmies de sauver de la destruction des machines textiles construites entre 1880 et 1930. L’idée de créer un « Musée du Textile » naît au début des années 1970. Un premier projet culturel voit alors le jour avec l’appui du Centre Socio-Culturel de Fourmies en 1977. Parallèlement apparaît en France un nouveau concept muséographique : l’écomuséographie, qui place l’Homme au cœur de sa démarche. Ce principe fondateur des écomusées va s’appliquer à Fourmies. En 1978, une vaste opération de collecte - témoignages oraux, documents iconographiques, archives, objets relatifs à la vie industrielle et quotidienne - est lancée auprès de la population locale. Les écoles sont également mobilisées, les équipes de bénévoles se mettent en place. Après 10 ans de gestation, la première exposition de préfiguration d’un Musée du Textile à Fourmies est présentée en 1980 dans la filature Prouvost Masurel achetée par la municipalité : l’écomusée est né.


Le premier maillon du réseau écomuséal se construit sur les conseils du Ministère de la Culture aux époux Dubois, des industriels verriers à la retraite soucieux de préserver le patrimoine industriel verrier de Trélon. Ils se rapprochent de l’écomusée et l’atelier-musée du verre ouvre ses portes au public en 1982. L’écomusée devient « Ecomusée de la région de Fourmies-Trélon ». L’Ecomusée de la région de Fourmies-Trélon complète ses présentations avec l’arrivée de nouveaux sites : la maison de la fagne (Wallers-Trélon), la maison du bocage (Sains du Nord), puis en 2003, le musée des bois jolis (Felleries). En 2004, l’écomusée change d’appellation pour devenir « Ecomusée de la région de Fourmies-Trélon en Avesnois » avant de définitivement prendre le nom d’« écomusée de l’avesnois » en 2005. Après 25 années d’existence, l’écomusée de l’avesnois reste au cœur de la sauvegarde, de la collecte et la valorisation des patrimoines de son territoire. Il prolonge son discours en y intégrant la dimension sociale et associative pour mieux comprendre et faire comprendre les liens qui existent entre le passé, le présent et qui permettent de mieux préparer l’avenir, et cela dans le respect des principes énoncés par la Fédération des Ecomusées et des Musées de Société.

mardi 25 janvier 2011

Le jus de pomme en Avesnois...

Bonjour à tous, nous continuons aujourd'hui notre tour d'horizon des productions locales de tradition avec le jus de pomme. Terroir de tradition fruitière, l'Avesnois offre plusieurs variétés de fruits - pommes, poires, prunes, cerises, mures, fraises, à partir desquels sont fabriqués compotes, confitures, gelées, jus de pommes et de poires, cidre brut et cidre doux, vinaigre… La tradition arboricole fruitière du territoire s’affirma à partir des années 1870, notamment avec les villes de Le Quesnoy, Bavay ou Avesnes qui étaient de grands centres d’exportation vers l’Allemagne et la Belgique. Au cœur de la mosaïque bocagère, l’arbre fruitier hautetige a imprimé sa marque dans la construction du paysage. Depuis la fin du 19ème siècle, les éleveurs rentabilisent les prairies pâturées en y plantant des fruitiers. L’Avesnois possède, dans ses vergers haute tige, une diversité étonnante de variétés. Au-delà des multiples variétés de poires, de cerises et de prunes, on dénombre plus de 200 variétés différentes de pommes : pommes à couteau, à cuire, à jus ou à cidre, on peut toutes leur attribuer une utilisation particulière.


Afin de relancer la filière, longtemps menacée par la modernisation des systèmes peu adaptés au bocage, un groupe d’agriculteurs du territoire du Parc s’associe dans une production collective de jus de pomme, à l’initiative du Syndicat Mixte du Parc naturel régional de l’Avesnois. La marque "Produit du Parc naturel régional de l'Avesnois" a été attribuée au jus de pommes hautes tiges de l'Avesnois fin 2008. Les producteurs engagés dans cette démarche se sont fédérés au sein de l'Association "Vergers Hautes Tiges de l'Avesnois" afin de promouvoir leur produit.
Les variétés de pommes de l'Avesnois représentent un patrimoine haut en diversité :
  • l’argilière fait des fruits d’un beau calibre, d’un rouge très attrayant, à la chair très croquante. Leur conservation est de courte durée.
  • Les fruits de la belle fleur double sont de bonne qualité gustative lorsqu'ils sont produits sur des arbres bien développés, de préférence en haute tige. Ces pommes possèdent un bon calibre et l'épiderme se teinte de rouge à exposition ensoleillée. C'est une variété de fin d'automne.
  • La colapuis,
  • La lanscailler,
  • La boskoop, …

samedi 22 janvier 2011


Culture et traditions Nord-Pas-de-Calais

Braderies

S'il y a une chose qui « signe » l'identité du Nord, c'est bien les braderies. Rendez-vous incontournable de la vie sociale et économique, de leurs origines à nos jours, elles sont toujours aussi vivaces. On en trouve la liste dans tous les journaux locaux.

Petite histoire des braderies

Tout ça parce qu'au Moyen Âge (enfin, c'est ce que raconte la tradition orale), la domesticité avait obtenu l'autorisation, une fois l'an, de vendre les vieux vêtements et autres objets usagés de leurs maîtres. À l'époque, cette braderie s'appelait la « franche foire », car ni l'État ni la commune n'imposaient la recette ou le droit de place.
Les braderies prirent de l'ampleur au fil des siècles. Aujourd'hui, celle de Lille connaît un succès qui étonne. Les sociologues parlent du « besoin de se retrouver ensemble », dans un monde où les rapports sociaux passent de plus en plus par les machines (portables, Internet, TV...). 

La plus grande, cellle de Lille 

Le premier week-end de septembre, c'est LA plus grande braderie aux puces d'Europe et un grand moment du folklore festif du Nord. Plus de 15 000 vendeurs. 2 millions de visiteurs. On y trouve de tout.

Estaminets

À l'origine, c'était là qu'on trouvait « le boire et la fille ». Dans les villes et les bourgs ouvriers, l'estaminet était plutôt la chapelle de gauche.
Estaminet, lieu de mémoire. Les combats de coqs sont interdits et la fumée du tabac n'est plus écologiquement correcte. Mais si vous cherchez bien quelque part le long de la frontière ou le long d'un canal, vous découvrirez peut-être l'un des derniers.
Un certain renouveau
Les « vrais » estaminets ont presque tous disparu. S'il en demeure quelques-uns en Flandre, c'est surtout en ville qu'on les a redécouverts. Lille réapprend les tables à touche-touche, les univers confinés et les murs couverts de vieilleries. À part que là, les vieilleries proviennent de la brocante ou de chez l'antiquaire et non plus du grenier de grand-mère. Ainsi voit-on éclore, au cœur du vieux Lille et même ailleurs, quelques établissements qui cherchent dans cette direction.

Géants

Les origines 

Ils sont apparus durant l'occupation dite espagnole. Il est possible que les Espagnols importèrent la tradition de fabrication des géants portés en osier qu'on trouvait déjà en Espagne.
À la différence de nombre de mannequins, les géants ne sont pas brûlés mais font l'objet d'une profonde vénération populaire. Si le beffroi symbolise la puissance des communes, le géant représente en effet l'âme du peuple, joyeux.
Il en naît de nouveaux chaque année, qui représentent un héros local, un animal fabuleux, un fondateur de la cité ou un métier caractéristique : marin-pêcheur, mineur, dentellière, gouailleur de talent, métallo...

Fêtes traditionnelles

Carnavals

La fête ici est la première de ces soupapes. Il ne faut pas chercher plus loin la force, la chaleur et les excès des cavalcades médiévales et des carnavals d'aujourd'hui. Autrefois, la fête ici était une parenthèse de droit au péché, une trêve dans le devoir de souffrance.
On pense que les fêtes médiévales sont à l'origine des carnavals du Nord d'aujourd'hui. Quelques indices : on jette toujours quelque chose à la foule, une foule déguisée ; on porte toujours quelque chose en procession. Aujourd'hui, dans les villes du Nord, le carnaval est devenu incontournable.
Ça se passe là-bas dans les temps d'avant carême, au temps où les terres et le mardi sont gras, au temps du droit à la viande, de l'aval à la carne (d'où « carnaval »).
Et partout dans le Nord, par ces temps de fête, sortent les géants, des personnages de carton-pâte, peints dans des couleurs vives où dominent le plus souvent le rouge feu et les jaunes allumés, et armés d'une structure d'osier.

Ducasses 

La ducasse, c'est la fête patronale du bourg ou du quartier dans le Nord-Pas-de-Calais. Ducasse, contraction du mot dédicace (on dédicace ce jour au saint de la paroisse). Tout ça un peu laïcisé aujourd'hui. La ducasse du Nord, c'est la kermesse flamande, c'est le pardon breton.

jeudi 20 janvier 2011

Journée préparation et entrainement de nos stars...



Bonjour à tous, aujourd'hui nous allons vous présenter nos vaches stars du salon. Au programme : promenade, brossage... Eh oui il faut les bichonner nos championnes !
Ci-dessous, quelques photos de cette journée...





 Ci-dessus à gauche Annonce, notre vache en lice pour le trophée des lycée et à droite Béa qui ira à Paris en présentation. Eh oui, cette petite balade matinale a mis en forme nos deux championnes...



Et voici Béa qui est bien entourée avec Maxime et Guillaume, elle a encore été bien gâtée...


Toujours Annonce dans sa splendeur... Quel confort !!!


Pour terminer, voici Canaille elle n'ira pas à Paris puisqu'elle est suppléante de Béa... On ne se fait pas de souci car elle serait aussi à la hauteur en cas de problème...








mercredi 19 janvier 2011

Encore quelques traditions régionales...


Langues, dialectes et accents régionaux

À l'origine, deux langues, le goth et le latin, qui ont donné d'un côté le flamand et de l'autre le français, le picard et le wallon. Et maintenant, vingt variations dans les dialectes et au moins cent accents différents. Bref, le flahute et le ch'timi. Si la langue disparaît, l'accent reste. Dunkerque d'abord. Une espèce de titi chantant qui mange les « r » et sent le port. Et à partir d'Armentières, voilà le ch'timi. Ou plutôt les ch'timis. Et mille accents encore. Il y a les accents de Cambrai, et celui de Douai où les magistrats ont des intonations de mineurs. Celui de Lens où l'on joue si bien au « fote-balle » et où hélas les mineurs de moins de dix-huit ans n'ont plus l'accent des mineurs de plus de soixante ans. Et l'accent des gars du Hainaut qui parlent rouchi avec l'accent bien sûr. Et l'accent de Boulogne qui dit si bien la marée, et celui de Calais paradoxalement moins bourgeois que celui d'Arras. Et l'accent de « Beteune » à Béthune.

Lexique Nordiste

- Bourle : jeu qu'on pratiquait dans l'arrière-salle des estaminets et qui consistait à lancer des plateaux de bois sur la terre battue.
- Boves : souterrains ou caves taillés dans la roche calcaire.
- Carbonade : bœuf aux oignons mijotant dans la bière.
- Chicon : légume du Nord, qui, quand il émigre, s'appelle l'endive.
- Ch'timis : les gens du Nord et du Pas-de-Calais. Diminutif d'origine picarde. Ce mot est né dans les tranchées de 14-18.
- Courée : ruelle en cul-de-sac où s'alignent ou s'alignaient les maisons de brique à l'identique des ouvrières et des ouvriers du textile.
- Estaminet : le mot le plus convivial du Nord. Bistrot de là-bas (voir la rubrique ci-dessous).
- Faluche : pain tendre, plat et blanc, presque cuit.
- Moëres : terrains gagnés sur les marais par tout un système de moulins et de canaux et le tout endigué.
- Pannes : tuiles rouges flamandes.
- Terril : en pays minier, montagne de scories après triage du charbon.
- Wassingue (quelquefois loque) : serpillière.
- Waterzoï : bouillabaisse qui parle flamand avec des poissons de mer et picard avec les poissons d'eau douce.

Et bien d'autres...

Estaminets

S'il est un mot qui chante délicieusement aux oreilles des vieux Nordistes, c'est bien le mot estaminet. C'était là qu'on trouvait le boire et la fille. Un espace de libre péché à l'abri du regard, ou avec l'accord « casuistiquement » tacite d'une Église fort morale. Imaginez. Une salle au plancher couvert de sciure, un comptoir en acajou chantourné, couvert de zinc. Des vitres aux verres teintés. Le tout donnant sur une cour longue où traînent encore les palets de métal du jeu de bouchon et quelques plumes du perdant du combat de coqs de la veille. Sous l'auvent, car faute d'arrière-salle, c'est ici que la veille, on a monté le gallodrome improvisé (et on croit entendre les encouragements cruels des coqueleux et des parieurs). Et derrière l'urinoir en épaisse ardoise noire, il y a le pigeonnier car le patron est coulonneux. Estaminet, lieu de mémoire. Les combats de coqs sont presque interdits et la fumée du tabac n'est plus écologiquement correcte. Mais si vous cherchez bien quelque part le long de la frontière, ou le long d'un canal, vous découvrirez peut-être l'un des derniers. Et vous comprendrez alors les lieux de la convivialité vraie. De la convivialité de classe. Car l'estaminet était (est encore, chut...) ce que le pub est à l'Irlande. Un espace de liberté et d'espoir qui accepte toutes les contradictions.

Charitables de Béthune

Un jour de l'an de grâce 1188, deux maréchaux-ferrants, paraît-il à jeun, croient voir le bon saint Éloi, patron des forgerons, qui leur demande d'enterrer dorénavant de manière moins expéditive. Ils fondèrent alors la Compagnie des charitables, chargée d'enfouir dignement tous les défunts. Et depuis lors et jusqu'à aujourd'hui, et ce même aux temps des épidémies, des guerres et des révolutions, on voit les charitables mener à l'église (quand même) et à la sépulture tout ce qui est humain et qui rend l'âme à Béthune et à trois lieues alentour. Et depuis 1188, tous les va-nu-pieds sont mis en terre en grandes pompes. Chaussés pour l'éternité.

Figures du Nord et du Pas-de-Calais

Il faudrait quelque chose d'épais comme une bible ou un bottin pour imprimer tous les personnages illustres sinon célèbres qui ont eu pour berceau le Nord et le Pas-de-Calais ou qui ont œuvré pour les Flandres, Artois et autres Hainaut.

Entre autres : Charles de Gaulle (1890-1970) ; Jean Bart (1650-1702), le plus grand des corsaires français ; Maximilien de Robespierre (1758-1794) ; L'abbé Prévost (1697-1763), auteur du célèbre Manon Lescaut ; Charles Sainte-Beuve (1804-1869), le plus grand des critiques littéraires ; Saint Patrick (vers 389-461), patron de l'Irlande et des gens intelligents ; Charles de l'Écluse : c’est lui qui a introduit la pomme de terre en France à la fin du XVIe siècle ; Louis Blériot (1872-1936), le premier aviateur à avoir traversé la Manche ; Frédéric Sauvage (1786-1857), inventeur de l'hélice ; Antoine Watteau (1676-1721), peintre fameux ; Henri Matisse (1869-1954) : le plus grand fauve de la peinture mondiale.




Culture et traditions dans le Nord Pas-de-Calais

Ci-dessus, quelques images lors du carnaval de Dunkerque

Enfin, retenez une chose (qui nous est essentielle), le Nord Pas de Calais, c'est d'abord une grande leçon d'humanisme...

La brasserie, autre tradition locale

Bonjour à tous, nouvelle spécialité régionale aujourd’hui qui je pense plaira à bon nombre d’entre vous : la bière. L'histoire de la brasserie dans le Nord-Pas-de-Calais est intimement liée à l'Histoire des hommes. Nous vous proposons de remonter le temps pour mieux comprendre l'importance de cette activité aujourd'hui. La région doit sa tradition brassicole à plusieurs facteurs. Le premier est lié au climat. La vigne ne pousse pas dans la région à cause du manque d'ensoleillement et de la relative fraîcheur. Le second est à l'avantage des deux départements : ils disposent d'eaux souterraines abondantes et de terres fertiles permettant la culture des matières premières de la bière : le blé, l'orge et le houblon. En 1891, on recensait en France 2732 brasseries dont 1134 dans le Nord et 517 dans le Pas-de-Calais. 19 ans plus tard, leur nombre passe à 1353 dans le Nord et 575 dans le Pas-de-Calais. En 1937, selon l'annuaire Grau, le déclin est déjà perceptible puisqu'on dénombre 943 brasseries régionales. En 1957, leur nombre passe à 179. A la fin du XIXème siècle, les brasseries se répartissaient sur l'ensemble de la région de manière inégale avec une densité plus forte dans le Nord que dans le Pas-de-Calais. On trouve de nombreuses brasseries dans les arrondissements de Valenciennes, Cambrai, Avesnes-sur-Helpe, Dunkerque et Saint Omer. La Flandre française compte également de nombreux établissements. Ailleurs, la densité est moindre sauf dans les grandes villes comme Lille (29 brasseries), Arras, Calais et Boulogne-sur-Mer. Le développement des brasseries au XIXème siècle trouve son origine dans les progrès apportés par la révolution industrielle : les opérations de brassage se mécanisent, la machine à vapeur permet de produire plus et de remplacer la main d'oeuvre. Dans la région, les travaux de malterie et de brasserie ont été effectués par des hommes jusqu'en 1920. Au début du XXème siècle, la grande majorité des brasseries sont des entreprises artisanales. On brassait pour un secteur bien défini : la livraison s'effectuait dans un périmètre maximum de 10 kilomètres et la production ne dépassait pas 5000 hectolitres. Les brasseurs produisaient essentiellement des bières de fermentation haute. En 1927, la carte montre la même répartition mais de nombreuses brasseries ont souffert ou ont été détruites pendant la première guerre mondiale. Les armées, à la recherche de métaux ferreux et non ferreux comme le cuivre, n'hésiteront pas à piller les brasseries. Dans le Pas-de-Calais, de nombreuses fermes-brasseries n'ont pas réussi à renaître de leurs cendres.

Brasserie La Choulette
Face au désastre et dans l'attente des dommages de guerre, de nombreux brasseurs cesseront toute activité ou se regrouperont pour former des coopératives ou des unions de brasseries. Le processus de concentration se met en branle. Destructions, regroupements, en 1939, on ne dénombre plus que 919 brasseries dans les deux départements, soit la moitié de moins que 25 ans plus tôt. Le vent du progrès continue de souffler sur la région : les livraisons se font en camions permettant de vendre davantage, plus loin et moins cher. Les recherches de Pasteur, la généralisation de la fermentation basse (déjà en service depuis 30 ans dans l'Est de la France) vont révolutionner la brasserie régionale mais, ces innovations coûtent cher et imposent des moyens financiers importants notamment pour l'achat de matériel de refroidissement et de soutirage (mise en bouteilles). Les plus petits n'y survivront pas. La seconde guerre mondiale apportera son triste lot de destructions et de pillages, la région étant une nouvelle fois en première ligne. Au sortir de la guerre, les brasseurs durent faire face à un autre drame. La concurrence du vin se fit de plus en plus sévère. La consommation de bière baissa de 30 %. Le vin, denrée rare pendant la guerre, avait gardé ses lettres de noblesse, il était de bonne qualité alors que la bière, de faible densité et très légère (0,5 % Vol. Alc.) ressemblait à de l'eau gazeuse parfumée au houblon. Les matières premières ont fait l'objet de restrictions jusqu'en 1950. Les brasseurs n'avaient donc pas les moyens de produire une bière de bonne qualité. Autre événement tragique pour la brasserie régionale : l'arrivée de nouvelles boissons (bières importées, soda, limonade...) qui les fragilisa encore un peu plus. En 1950, on ne compte plus que 137 brasseries. Sur le plan industriel, la concentration se poursuit : la production progresse dans de grands établissements, modernes, se livrant à une concurrence acharnée. En 1968, on dénombre 71 brasseries, 45 en 1976, 23 en 1985. De nombreux brasseurs délaissent la fabrication pour devenir dépositaires et s'installent dans les grandes villes (GBM à Roubaix, devenu aujourd'hui Terken, Pélican à Lille ou Motte-Cordonnier à Armentières). L'arrivée des supermarchés et hypermarchés mettra un terme à cette activité et aura raison des dernières brasseries familiales. Aujourd'hui, on en dénombre 28 (selon notre propre recensement). Cette reprise est due à la multiplication des micro-brasseries comme à Fourmies, Lille, Calais ou encore Saint-Pol-sur-Ternoise. Actuellement, les brasseries, toutes catégories confondues, sont disséminées sur l'ensemble de la région et affichent leur diversité. Entre la brasserie "La Choulette" à Hordain et la brasserie ultra-moderne d'Heineken à Mons-en-Baroeul, difficile d'établir un rapport. Le patrimoine culinaire de la région a survécu aux guerres, à la concurrence, à l'industrialisation et c'est sans doute cela le plus important pour les papilles des consommateurs et amoureux de cette région. Les brasseurs du Nord ont leur fierté, leur richesse et leur savoir-faire comme arguments de vente face aux multinationales de la bière pour notre plus grand bonheur. A bientôt pour de nouvelles découvertes avesnoises...

lundi 17 janvier 2011

Présentation de l'exploitation agricole du lycée

Les fonctions ainsi que la contribution aux missions et au projet d’établissement des exploitations agricoles et ateliers technologiques des EPLEFPA sont précisées par la circulaire DGER/FOPDAC/C2001-2007 du 25 juin 2001. Cette circulaire examine les trois grands types de fonctions des exploitations agricoles et ateliers technologiques :

  • Fonction de production et de commercialisation de biens, transformés ou non, et de services.

  • Fonction de formation, par l’observation, la pratique, l’analyse technique et économique, les démarches de diagnostics et de projets, pour les jeunes et adultes en formation dans l’EPLFPA, pour les enseignants et formateurs, mais aussi pour les établissements scolaires de l’Education Nationale et le grand public.

  • Fonction de développement, par leur contribution au développement agricole, au développement industriel (expérimentation, transfert technologique), et plus largement au développement territorial (animations rurales et culturelles, insertion, coopération internationale).


  • La mise en oeuvre de ces trois fonctions, qui s’enrichissent réciproquement, constitue une véritable originalité dans les EA et AT présents dans nos EPLEFPA. Les élèves, étudiants, apprentis et stagiaires de l’enseignement agricole y acquièrent une réelle expérience pratique par leur participation aux différents travaux et bénéficient dans leur formation de résultats technico-économiques et expérimentaux d’une véritable entreprise qui vit et évolue sous leurs yeux. Cette dernière ne bénéficie d’aucune subvention spécifique, ce qui la rend comparable aux autres exploitations.

    L'exploitation est composée de 33 ha de SAU sont 27 tout en herbe et 5 en Maïs ensilage.

    Le troupeau compte 80 têtes dont 35 vaches laitières comprenant un quota de 170 000 litres.
    Sur ces 170 000 litres, 70 000 seront transformés et 100 000 livrés en laiterie.

    L'atelier fromager et le local de vente font à eux deux 560 m² ce qui considérable et permet ainsi de travailler dans de bonnes conditions avec un matériel relativement récent.

    Cet atelier est très rentable pour l'exploitation, cela permet de la valoriser dans un premier temps et, dans un second temps, d'avoir un contact régulier avec les personnes alentour.

    Ci-dessous, quelques photos de l'exploitation :

     




    dimanche 16 janvier 2011

    Le Maroilles depuis ses origines

    Comme précédemment promis, nous vous offrons un tour d'horizon de l'artisanat local et des  produits régionaux. Aujourd'hui nous commencerons par le Maroilles, véritable institution avesnoise. En Avesnois, les gaulois s'étaient installés dans un village qu'ils nommèrent Maro Lalo "La grande clairière", et qui donnerait au fil du temps Maroilles. Dès le septième siècle, une puissante abbaye, dont il ne reste que les vestiges, s'installa tout près de là à Landrecies. Les moines y fabriquaient un fromage doux, le Craquegnon. Au dixième siècle, les moines décidèrent d'en prolonger l'affinage, le Maroilles était né. Deux siècles après, en échange de la jouissance des prairies, les paysans acquittaient auprès de l'église une dîme en fruits et en fromages. Les moines les offraient à leur tour aux grands du royaume ce qui établit, semblerait il la notoriété du Maroilles jusqu'en Espagne. Le Maroilles, seul fromage du département du Nord à bénéficier d'une appellation d'origine contrôlée, doit d'abord ses qualités à une région verdoyante, au sous-sol argileux et aux pentes couvertes de prairies naturelles, de bois et de bocages. Les précipitations abondantes donnent des herbages de grande qualité, qui confèrent à l'Avesnois une prédisposition à l'élevage et à la production laitière.
     La fabrication du Maroilles respecte scrupuleusement la tradition. Le lait légèrement acide est emprésuré et coagule en 90 minutes. Le caillé est tranché puis brassé et mis en moule carré et, retourné plusieurs fois. Démoulé le lendemain, le fromage est  salé et placé en saumure. Il est alors devenu du Maroilles blanc, qui est ensuite séché pendant 48 heures en hâloir ventilé et assez sec, à 14°C, où il se couvre d'un léger duvet bleu, le pénicillium.Il faut donc le débleuir en le brossant avec de l'eau légèrement salée, avant de le mettre dans un lieu très humide et frais (10°C) pour l'affinage. Les caves avesnoises, traditionnellement voutées et humides favorisent le développement d'une flore particulière. Posés à plat sur des claies, le fromage se couvre en quelques jours d'une moisissure légère.Au bout de quatre semaines, la croûte se forme, blondit, puis rougit naturellement. Le fromage est doucement brossé et lavé au moins une fois par semaine et, retourné après chaque lavage; c'est ainsi qu'il prend sa saveur et son odeur si particulière. A très bientôt pour une nouvelle spécialité avesnoise...

    samedi 15 janvier 2011

    Bonne chance

    Au SIA 2011, la race bleue du nord sera représentée ainsi que la race flamande, pour cela trois apprentis de notre classe (maxime, loïc et geoffrey) vont se rendre au salon pour s'occuper des animaux d'éleveurs du département, afin de leur permettre de rester sur leur exploitation. Cela est un beau geste de solidarité, important dans le monde agricole. Le reste de l'équipe (guillaume, mathieu, karine, michel et adrien) vont défendre notre lycée durant le trophée national des lycées agricoles. Ce trophée est pour notre classe un challenge important et pour cela nous sommes tous avec eux. Bonne chance

    vendredi 14 janvier 2011

    Présentation de la race Bleue Du Nord



    Bleue du Nordicône vache
    Vache bleue du Nord

    EspèceVache (Bos taurus)
    Région d’origine
    RégionDrapeau : France France et Drapeau : Belgique Belgique
    Caractéristiques
    TailleMoyenne
    RobePie bleue
    Autre
    DiffusionLocale, race préservée
    UtilisationMixte



    La Bleue du Nord est une race bovine française. Elle appartient au rameau des races bovines du littoral de la mer du Nord. Elle provient de la race belge Tirlemont originaire de la région de Bruxelles. Race décimée par les deux guerres mondiales, elle a ensuite subi la concurrence de races plus spécialisées, comme la prim'Holstein pour le lait ou la Blanc bleu belge pour la viande. Elle fait aujourd'hui l'objet d'un plan de préservation. L'effectif est aujourd'hui stabilisé autour de 3600 individus, répartis entre 3500 femelles dont 650 inscrites au registre généalogique (ouvert en 1986 et 32 mâles disponibles en insémination artificielle. Elle porte une robe blanche tachetée de gris, bleu ou noir. Ses muqueuses sont sombres. La vache pèse 700 kg pour une taille de 1,35 m, et le taureau 1150 kg pour 1,42 m.

    Origine

    La bleue du Nord est originaire des environs de Tirlemont dans le Brabant wallon, région de Belgique située entre Liège et Bruxelles. Au xixe siècle on trouve dans cette région des troupeaux très hétérogènes, dans lesquels se distinguent des animaux à la robe bleue et à l'ossature forte, plus grands que les animaux hollandais, et surtout utilisés comme bêtes de somme car moins productifs que les vaches hollandaises tant du point de vue de la viande que du lait. Vers 1845, la race profite d'un programme d'amélioration des bovins par inclusion de sang durham lancé par le gouvernement belge. Les animaux venus du Royaume-Uni permettent d'améliorer le bétail local du point de vue de la précocité, de la conformation de la carcasse et de l'aptitude à l’engraissement, au détriment de la production laitière. Mais les animaux croisés sont rapidement décriés par les bouchers qui leur reprochent de ne déposer du gras qu'en surface et de ne pas développer de persillé dans la viande. Des taureaux hollandais et flamands sont alors importés pour améliorer la performance laitière des animaux.

    Développement puis abandon de la race au début du xxe siècle

    La race se développe rapidement dans le Nord de la France. Les efforts de sélection et les croisements avec des taureaux hollandais lui permettent de devenir une des races les plus productives de la région, et ses effectifs atteignent 300 000 individus dans les années 1910. Malheureusement, sa situation géographique en plein cœur des champs de bataille de la Première Guerre mondiale va conduire à la perte d’une large partie des effectifs. Pendant l’entre deux guerres, les éleveurs reconduisent peu à peu leurs cheptels. Un arrêté royal de 1919 en Belgique conduit à la réorganisation de l’élevage dans le pays et à la reconnaissance de la race et la création d’un herd-book dans le pays. En France un herd-book voit le jour en 1923 à Bavay, et la race est de plus en plus présente sur les concours cantonaux et régionaux où elle remporte des places d’honneur. Ainsi, en 1934, 9 vaches sont classées parmi les 20 meilleures laitières du concours général agricole, et en 1938 c'est une vache de race bleue du Nord qui est classée seconde au contrôle laitier national. Dans les années 1930, on compte pas moins de 50 000 animaux reproducteurs en France. Toutefois, en 1943, le rapport Quittet juge la race bleue du Nord, et à partir de 1945, la race est délaissée au profit de races plus spécialisées comme la française frisonne pie noire, qui deviendra plus tard la prim'holstein. Les effectifs chutent très rapidement en France, où il n'y a plus d'aide officielle de l'État pour cette race. On ne compte plus que 5 000 animaux en 1950, puis 3 000 en 1955, après que le livre généalogique de la race ait été clos en 1953. En Belgique, la situation est bien différente, puisque que la « bleue de haute et moyenne Belgique » comme on l'appelle représente 50 % du cheptel national.

    Scission de la race


    Génisse blanc bleu belge, une race issue du même cheptel souche que la bleue du Nord, mais qui s'est orienté vers la production de viande.
    Dans les années 1960, la production laitière devient un peu moins avantageuse économiquement, et certains éleveurs sélectionnent leurs animaux pour améliorer leur production de viande. Cette sélection a très vite des résultats positifs, notamment du fait de la propension de la race à voir apparaître des animaux de type culard. Ce caractère, lié à une mutation génétique, s'exprime par une hypertrophie musculaire des animaux le possédant, avec notamment un arrière-train très rebondi et un sillon intermusculaire bien visible. Le squelette est plus fin, mais les animaux ont des performances de reproduction un peu moins bonne, et le vêlage pose souvent problème et nécessite bien souvent une intervention par césarienne. Tous les éleveurs ne prennent pas cette orientation vers la production de viande, et en France des éleveurs demeurent fidèle à l'orientation plutôt laitière de la race. En Belgique, la sélection est définitivement orienté vers la spécialisation en viande, et en 1973 le herd-book renomme la race « Blanc Bleu Belge ». En 1974, il décide de scinder la sélection de la race en deux branches, l'une orientée vers la production de viande et qui donnera la blanc bleu belge, et l'autre visant à préserver le type mixte, et qui forme la base de la race bleue du Nord que l'on connait actuellement.

    Reconnaissance officielle

    Le type mixte, qui se développe lentement en France en marge du type « viande », est officiellement reconnu par le ministère de l'agriculture en 1983.

    Description

    Standard de la race

    Le standard officiel de la race est le suivant :
    • « Tête : assez courte, front large, chanfrein de longueur moyenne, cornes assez courtes, horizontales chez le mâle, en croissant chez la femelle, mufle large, museau noir et pigmenté, cou svelte, plutôt court, fanon effacé.
    • Encolure : horizontale chez la femelle, rebondie chez le mâle.
    • Épaules : larges mais non saillantes (dites effacées), poitrine large et profonde.
    • Garrot : assez large, dans la continuité du dos, peu saillant.
    • Dessus : horizontal et large, sans gouttière au milieu du dos.
    • Croupe : croupe longue et large, bassin plutôt horizontal avec hanches non saillantes légèrement apparentes, queue sèche ni implantée trop haut ni noyée, dégagée des ischions.
    • Fesse : muscle long et épais bien descendu, jamais arrondi et globuleux (on rejette le caractère culard quoique toléré).
    • Membres et aplombs : solides, onglons sains et résistants de couleur noire ou jaunâtre.
    • Mamelle : attache arrière large et haute, attache avant longue, bon équilibre, trayons bien implantés.
    • Robe : blanche, pie bleue, pie noire. »

    Aptitudes

    Une race mixte

    C'est une race mixte. Autrefois, elle ajoutait sa force de traction à la fourniture de lait et viande. Elle produit 5300 litres par lactation, (taux butyrique de 3,6 % et taux protéique de 3,1 %) mais a été sélectionnée sur sa viande. Elle possède un rapport taux protéique sur taux butyrique particulièrement élevé (environ 0,87). Le gène culard fait partie de son patrimoine entre 10 et 20 %. Aujourd'hui, la sélection tend à maintenir le caractère mixte et à éliminer le caractère culard, facteur de naissances plus compliquées.

    Caractère et rusticité

    C'est une vache au caractère calme et docile, mais qui se révèle parfois têtue. Elle se caractérise également par sa rusticité ; elle est très bien adaptée au climat humide et froid de sa région d'origine. La bleue du Nord a une assez bonne longévité, avec en moyenne 5 à 6 lactations par vaches, les animaux de 12 à 15 ans n'étant pas rares. Elle vêle facilement.

    Sélection

    La sélection de la bleue du Nord commence au début du xxe siècle, à partir d’une population assez hétérogène. L’inclusion de sang hollandais et la sélection des meilleurs animaux permet d’obtenir une race très productive, comparable aux flamandes et aux hollandaises. Ces efforts de sélection sont toutefois réduits à néant par la Première Guerre mondiale qui décime les effectifs. Un nouveau départ est donc tenté à partir de 1919, marqué notamment par la création du herd-book en 1923, mais les méthodes de sélection sont peu efficaces et la française frisonne pie noire lui est préférée à partir de 1945.
    De son déclin après la Seconde Guerre mondiale aux années 1980, la sélection des animaux sur la production laitière et la qualité de la mamelle ne se poursuit pas convenablement, car mal organisée. Toutefois, les éleveurs ont réussi à maintenir des performances laitières honorables chez leurs animaux.

    Programme génétique

    La race dispose d'un programme génétique qui a diverses missions, parmi lesquelles la production et la pose d'embryons, la recherche de pères et de mères à taureaux, l'attribution d'aides aux éleveurs lorsque ceux-ci s'inscrivent au contrôle laitier, achètent un taureau ou déclarent des veaux femelles issus de taureaux de testage, la gestion des mesures agri-environnementales liées au maintien de races à faibles effectifs et la participation à divers concours.

    Programme de conservation de la race

    Depuis 1997, la race a pris nettement la voie de l'extensification, avec la création du parc naturel régional de l'Avesnois dont elle est une figure emblématique. Le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) du Quesnoy est impliqué dans la sauvegarde de la race depuis 1983, et il participe à l'association et au programme génétique. En accord avec la ville du Quesnoy, les bleues du Nord de l'exploitation agricole du CFPPA pâturent certaines zones de remparts de la ville, diminuant du même coup les frais d'entretien pour la municipalité.

    Diffusion

    La bleue du Nord est originaire des environs de Tirlemont dans le Brabant wallon. La date d'arrivée de la race dans le Nord de la France est mal connue, mais elle est assez ancienne. Elle est bien implantée dans les environs de Bavay et Maubeuge. Au début du xxe siècle, la race se développe dans le Hainaut français, dans le Cambrésis et, dans une moindre mesure, en Thiérache et au nord des Ardennes. Lors de son âge d'or dans les années 1930, la race est majoritaire dans les arrondissements de Valenciennes et d'Avesnes. C'est dans le sud du Bavaisis qu'elle résiste ensuite le mieux à la chute des effectifs d'après guerre.

    La bleue du Nord dans la culture

    La race Bleue du Nord est mise à l'honneur lors de la "Fête du Bœuf", le dernier dimanche d'août, à Bugnicourt entre Douai et Cambrai. Le Géant du village, "Bugnus", représente, avec sa robe bleue, un bœuf de race Bleue du Nord.